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URBAINES

by Tony Abdo

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    Du lecteur de votre salon à celui de votre voiture, "Urbaines" vous suit partout et se conserve comme un objet à part. Le CD audio, en qualité haute définition (pour les puristes), est accompagné d'un livret de paroles créé et designé par Stéphane Perche.

    Livraison par voie postale (+frais d'envoi).
    Pour les fans de premier ordre, remise en main propre possible sur Paris! (On pourra donc se serrer la main).

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1.
La flemme 03:39
La flemme Jʼaimʼrais avoir lʼargent, la gloire Tomber des filles dans ma Jaguar Jʼaimʼrais savoir faire du bateau Donner des bals dans mes châteaux Mais jʼai la flè-è-emme Jʼai la flemme Jʼaimʼrais humilier les avares Être promu lʼAmi des Arts Jʼaimʼrais taper sur des fachos Émanciper tous les prolos Mais jʼai la flè-è-emme Jʼai la flemme Cʼest pas que jʼaime le marasme Jʼai des idées, plein de fantasmes Et je peux discourir des heures Sur comment trouver le bonheur Jʼvoudrais briller au cinéma Devant, derrière la caméra Jʼvoudrais signer mes oeuvres complètes Et me diriger dans Hamlet Mais jʼai la flè-è-emme Jʼai la flemme Faudrait pʼtêt que je sorte du lit Ah faut quʼ je nettoie mes habits Il doit me rester des sardines Non mais, après tout, qui dort dîne Et jʼai la flè-è-emme Jʼai la flemme Moi jʼaime bien compter les oiseaux Faire la planche ou des ronds dans lʼeau Jʼaime bien guetter par ma fenêtre Ce qui arrivera peut-être Agitez-vous si ça vous plaît Courez, courbez, croulez, coulez Pour de lʼargent et des ulcères Et pourquoi pas un pʼtit cancer Moi jʼai la flè-è-emme Jʼai la flemme Il y a bien de ces créatures Qui viennent rôder dans ma pâture De perfides enchanteresses Qui obtiennent de moi des prouesses Et là, jʼai plus la flè-è-emme Jʼai plus la flemme
2.
Viens 04:22
Viens Viens donc chez moi, petite On écoutera de l’opéra Y a tout Mozart là où j’habite Viens donc un soir chanter pour moi Viens faire un tour, mignonne Dans ma mansarde à chocolats Ouvre tes grands yeux et ronronne J’ai bien d’autres douceurs pour toi Vu que pour moi Tu es accorte Pousse tes pas Jusque ma porte Là sous mon toit Je te convie A l’entrelacs De nos envies N’en restons pas, ma belle Aux jolis petits brins d’émois A tes audaces de pucelle Et tes si charmants embarras Aux transes plus exquises Comme tu t’en trouves à deux doigts Allons, ne sois plus indécise Que ce qui pourrait être soit! Vu que pour moi Tu es accorte Pousse tes pas Jusque ma porte Eprouvons la Cette promesse Nos coeurs béats Nos corps en liesse Viens par ici, princesse Buvons un peu à tes printemps Et plus aux miens, jusqu’à l’ivresse A l’abord des plaisirs latents Nous roulant quelques unes Nous fumerons sur mon divan Sous la fenêtre au clair de lune L’astre nous mènera aux croissants Vu que pour moi Tu es accorte Pousse tes pas Jusque ma porte Retrouve moi Douce et hardie Entre mes bras Viens ma jolie
3.
Morose cité 03:08
Morose cité Laisse moi tenter Chère capitale Ton p’tit portrait A l’orientale Là-haut tout gris Galeries galère T’es à Paris Tu accélères Tu prends le bus Faut t’aplatir L’angoisse des gus C’est s’en sortir Partant de là Partons d’ici Y a pas d’bon temps Et tant de pluie Fous du volant Cyclistes, rollers T’en sors vivant C’est par erreur Cause donc aux chiens C’est la pratique Le genre humain Est hermétique Partant de là Partons d’ici Prévenons les gens Qui nous envient Dans cette ville T’as plus un toit Rien que des tuiles Les huiles font loi Une pause café Tourne à l’enfer Ticket salé Garçon amer Partant de là Partons d’ici On montre les dents Et tout est dit C’est pas une vie Tu t’sens minable Tu mates des filles Inabordables Portes fermées Regards hostiles Y a pas d’entrée Sans un vigile Partant de là Partons d’ici Beaux monuments Et chienne de vie Tu trimes, tu craques Tu agrippes le zinc Tu parles en vrac Tout le monde trinque Même dans ta rue Y a que des ombres A courte vue Và, tu encombres Partant de là Partons d’ici Laissons en plan Ces malappris Là haut tout gris Galeries galère T’es à Paris Vilaine lumière Là haut tout gris Galeries galère T’es à Paris... Y a rien à faire!
4.
Émois clandestins Si vous saviez mademoiselle A quoi je pense quand je vous vois Tout ce qu’une fois virtuelle Vous entreprenez avec moi Vous observant tout à loisir La ferveur du compartiment Semble dédiée à nos plaisirs Chaque jour un peu plus déments C’est difficile à croire Je n’aime pas mon métier Mais ça n’a rien à voir J’aime aller travailler C’est difficile à croire Je n’aime pas mon métier Mais rien que pour vous voir Je n’aimerais pas chômer Je ne raterais pour rien au monde Le train de sept heures moins le quart Où mes fantaisies vagabondent Sans que je sache vous en faire part Si vous saviez ce qui se trame Chaque matin de jour ouvré Dans la tiédeur de cette rame En seriez-vous au moins flattée? C’est difficile à croire Je n’aime pas mon métier Mais ça n’a rien à voir J’aime aller travailler Grâce à vous le devoir Parvient à m’ébranler N’était-ce pour vous voir Je resterais couché Il y a chez vous tous ces détails Ces petits gestes, ces ornements Qui font que mes pensées déraillent Même si vous lisez gentiment Il y a l’incessant va et vient Encore alangui de sommeil De vos cheveux, de votre main Qui met tous mes sens en éveil C’est difficile à croire Je n’aime pas mon métier Mais ça n’a rien à voir J’aime aller travailler Tout à nos avatars J’ai pas l’air accablé D’aller à l’abattoir Comme tous ces exploités Un matin de fugues coquines Je tendrai vers vous tout hagard La lettre que je vous destine Pendant que le train entre en gare Il serait bon que vous sussiez Comme je vous vois au quotidien Je suis las de mes apartés Les transports c’est mieux en commun C’est difficile à croire Je n’aime pas mon métier Mais ça n’a rien à voir J’aime aller travailler Je serais ravi de voir Ces visages familiers Lancer des regards noirs À nos réels baisers
5.
Maya 04:28
Maya Cʼest vrai que le demi nʼest pas cher Mais je ne viens pas seulement pour ça Tous les samedis boire verre sur verre Je sais que Maya sera là Altière et leste à lʼheure de pointe Elle sʼaffaire sans fébrilité Dose des cocktails et sert des pintes Magnifie mon ébriété Cette prêtresse de bistrot À la fois cordiale et distante Mène son office de très haut Inaccessible et si tentante Et moi, en preste picoleur Assis, béat, jʼattends mon heure Elle me ressert, elle me sourit Dissipe mon début dʼennui Elle distille des conversations Au hasard le long du comptoir Dʼune touchante application À être parmi nous ce soir Elle souffle une clope, change de musique Un instant elle rêve debout Un bref instant, non mécanique Elle sʼincarne de bout en bout Elle est discrètement jolie Elle est simplement élégante Une fière à fausse modestie Qui sait quʼelle est une belle plante Et moi, en preste picoleur Assis, béat, jʼattends mon heure Pris dʼune soudaine empathie Je me fais toute sorte dʼamis Tous les garçons sont amoureux De ce côté ci du comptoir Il suffit pour faire un heureux Dʼun prénom quand elle sert à boire Moi elle mʼappelle le poète Mʼa fait état du même penchant Et mandaté sur internet Jʼai pu constater son talent Lui ai servi mes propres vers Par ce canal électronique On ne mélange pas les univers Dit-elle, cʼest trop schizophrénique Et là, en preste picoleur Assis, béat, jʼattends mon heure Quand elle encaisse, elle en oublie Cette petite faveur me réjouit «On ferme sʼil vous plaît messieurs dames!» Comme dʼhabitude je suis le dernier Je ravale mes états dʼâme Princière, elle passe le balai Ma station debout est précaire Je crois que je salue dignement Ultime sourire sans commentaire Va-t-elle retrouver son amant ? Peut-être pas, je marche, je rêve Je rumine de futurs éclats Concocte une idylle même brève Samedi prochain je serai là Oui, moi, en preste picoleur Assis, béat, jusquʼà pas dʼheure Attendant du bout de la nuit Une improbable fantaisie
6.
Les premiers temps d'un amour Les premiers temps d’un amour Qu’on aille aux Puces ou à Venise On s’extasie à chaque détour Et hop, on se refait des bises Les premiers temps d’un amour Il faut d’urgence tout partager On s’appelle sans cesse pour D’immanquables frivolités Les premiers temps d’un amour Ça vous trafique le moral C’est si beau d’avoir vu le jour Le monde ne va pas si mal Les premiers temps d’un amour Légers, palpitants, un peu niais Aux cloches d’alarme on reste sourds On fonce comme des nouveaux nés Les premiers temps d’un amour Même quand on a du métier On s’laisse embarquer pour un tour En pensant qu’on est bien tombé Les premiers temps d’un amour Qu’est ce qu’on est con, qu’est ce qu’on s’y croit Le cerveau est en plein rebours On met tout l’monde dans l’embarras Pour qu’un amour dure toujours D’après Roméo et Juliette Il n’y a que l’ultime recours Il faut très vite que tout s’arrête Les premiers temps d’un amour On se lance et relance des fleurs Chacun montre son meilleur jour Plus tard on cherchera l’erreur Les premiers temps d’un amour Pour les corvées on s’met devant Puis on concède quelques tours Et ça finit donnant donnant Les premiers temps d’un amour Y a plein d’élan pour l’escapade Et voilà qu’un moindre détour A fait éclore une engueulade Les premiers temps d’un amour On aime bien les tête-à-tête Mais tout à coup ça devient lourd Quand on ne baise pas on s’embête Les premiers temps d’un amour On danse la samba et le twist Pour finir seul sur Aznavour À se faire mal et on insiste Les premiers temps d’un amour C’est pourtant bien ce qui me tente Et je fais vaguement la cour Pour le seul oubli d’une absente Pour qu’un amour dure toujours D’après Roméo et Juliette Il n’y a que l’ultime recours Il faut très vite que tout s’arrête
7.
Néandertal 03:06
Néandertal Derrière mes binocles je mate, je mate, je mate Et je rêve à lʼépoque où nous étions primates Et où deux grognements servaient de préambule À tout accouplement, je nous trouve ridicules Avec nos bonnes manières, je regrette le temps Où la vue dʼun derrière devant vous dodelinant Valait droit dʼintrusion, naturelle, de bonne grâce Franchement toutes ces façons, aujourdʼhui, ça mʼagace Néandertal Où sont nos râles ? Cro-Magnon Cʼétait si bon Néandertal Jʼme sens trivial Cro-Magnon Cʼest toi au fond Des restaus, des cinés, des soupirs, des discours Envie de copuler, pourquoi tant de détours ? On sait quʼils sont néfastes depuis Freud et Lacan Tous ces petits airs chastes, nous sommes concupiscents Echangeons nos odeurs, foin de délicatesse Et tâtons nos humeurs sur le galbe des fesses Partout des ventres crient: frustration, dépression Exprimons nos lubies, libérons nos pulsions Néandertal Où sont nos râles ? Cro-Magnon Cʼétait si bon Néandertal Cʼest viscéral Cro-Magnon Cʼest oui ou non Du large les hypocrites, je vous entends déjà Crier à la faillite du bon ordre, de la loi Vous qui jouissez en douce, dʼidéales tentations Vous êtes pleins de frousse devant lʼexultation Vous brandissez le couple, la société, lʼenfance Il y aurait moins de troubles si lʼon comblait nos sens Il y aurait moins de guerres sʼil y avait plus dʼamour Allons-y partenaires, tous comme au premier jour! Néandertal Où sont nos râles ? Cro-Magnon Cʼétait si bon Néandertal Cʼest convivial Cro-Magnon Ça tourne rond
8.
Petites nuits C’était le temps des petites frappes Des joyeux abrutis, des gouapes Surgis sur le haut du pavé Soudain outrageant de fierté Certains les trouvait rassurants Ces p’tits soldats tonitruants Quelques uns de mes camarades Avaient rejoint la grande parade J’étais maudit d’avoir pu dire: Inanité, furieux délire Dans le garage servant d’abri Je me tenais près de Dolly On habitait la même rue Elle savait que j’étais mordu Quand elle m’a entraîné derrière Notre auvent, une colonne d’air La divine surprise de sa langue S’est achevée dans un gros bang Nous nous sommes recroquevillés Et tout l’monde s’est mis à appeler Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille Des rumeurs d’hécatombes Des gueules d’insomnie Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille Et l’explosion et l’onde D’un tout autre acabit Chacun a décrété sa place Selon son clan, selon sa classe Et disposé petit à petit D’une parfaite panoplie d’abri N’ont pas oublié le grand-père Cette fois, ni la bonne à tout faire Les soeurs siamoises sur leur transat Partagent un walkman béates Y a l’vieux garçon et sa maman Aussi accablés qu’accablants Le juge affiche son rictus Loin du chien qui mordille ses puces Le gardien guette la cafetière Sur le camping gaz du notaire La chorale des mouflets brailleurs Suit les obus, mineurs, majeurs Des gamins, par affinité S’échangent d’importants secrets Ils sont heureux de pas dormir Se fichent des questions d’avenir Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille Sortis du lit en trombe Enterrés ahuris Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille Et des ombres qui grondent Ça suffit, ça suffit! Dolly était déjà jeune fille Moi j’étais tout frais dégrossi On chuchotait, on s’esclaffait Et par moments on s’endormait Mais tout cela restait très sage Mes yeux seuls lui rendaient hommage Jusqu’à ce soir de grande alerte Où j’ai goûté sa langue offerte Le fracas nous a séparés Mais nous allions recommencer Dans notre enclave tous les deux Nous sommes restés bien silencieux Comme souvent durant ces veillées Souriant des rumeurs captées Reconnaissant voix et formules Des vieux forcément ridicules L’instit’ leur parle du dehors L’oreille collée au transistor Et c’est dommage bim bam boum On n’a plus le chant d’Oum Koulthoum Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille La vie file à toute plombe On regrette l’ennui Une petite nuit de bombes Entre voisins, en famille Et tous ces petits mondes Qui n’s’en sont pas remis
9.
Ne me regarde pas comme ça Je vais cesser de boire J’étais un peu en crise Enfin, plus chaque soir J’amorce la reprise Ne me regarde pas comme ça Je pourrais essayer De sortir du chômage Quoiqu’à bien y penser Quel serait l’avantage ? Ne me regarde pas comme ça Demain je me remets A ce fameux roman J’ai laissé décanté Je crois qu’c’est le moment Ne me regarde pas comme ça Je m’sens devenir bête Tu sais, j’étais brillant Plein d’esprit et poète Tu n’m’as pas vu avant Ne me regarde pas comme ça Au fond tu es égoïste Tu ne sais même pas Ce que c’est qu’être artiste C’est pour ça que je bois Ne me regarde pas comme ça Je vais cesser de boire J’étais un peu en crise Enfin, plus chaque soir J’amorce la reprise Ne me regarde pas comme ça
10.
La muse musarde Allez, reviens Je m’arrime à rien La feuille est blanche Les idées noires Le vin m’abîme Soyons intimes Reviens me voir Où donc t’es-tu taillée ? Le crayon fait grise mine La tête sur le rayé Il rêve qu’il te taquine Viens sortir de prison Tous ces mots qui se planquent Tisse leurs des liaisons Ah que tes lubies manquent Allez, reviens Je m’arrime à rien La feuille est blanche Les idées noires Le vin m’abîme Soyons intimes Reviens me voir Lorsque tu fais le mur Moi j’ai une muselière Je sécrète ma bavure Sans mordant et sans air Tu sais ce qui m’amuse Moi j’inspire pitié Je vois bien que j’abuse Mais tu aimais bien mon thé Allez, reviens Je m’arrime à rien La feuille est blanche Les idées noires Le vin m’abîme Soyons intimes Reviens me voir Je te donne un baiser Et toi tu affabules Comme l’on s’épuisait En nos conciliabules Reprenons donc ces joutes A ta guise, impromptues Tes idées et mes doutes Le silence me tue Allez, reviens Je m’arrime à rien La feuille est blanche Les idées noires Le vin m’abîme Soyons intimes Reviens ce soir
11.
L'oreille prêtée Toujours au point de dire allô Elle guette son téléphone Qui s’met à jouer du Xylo Elle répondrait même aphone La nuit c’est entre ses lolos Qu’le cher engin bourdonne Devant son plus simple appareil Je manque perdre la raison Cette ligne qu’elle surveille Elle en abuse en toutes saisons Lorsque sonne cet hallali En moi s’entonne un oh la la Mais si j’implore le répit Elle me regarde d’un air las A tout instant le tout petit Latent, tintant à ton montant Teinte à tue-tête et retentit Tout en étant atteint à temps Au restaurant en tête à tête Première alarme à l’apéro Moi je n’ai eu droit qu’à des miettes Mais tout l’monde a son numéro Un jour au plus fort des ébats Mon extase fut suspendue Par un signal de branle-bas Mais elle s’est bien répandue A tout instant le tout petit Latent, tintant à ton montant Teinte à tue-tête et retentit Tout en étant atteint à temps Toujours au point de dire allô Elle guette son téléphone Qui s’met à jouer du Xylo Elle répondrait même aphone La nuit c’est entre ses lolos Qu’le cher engin bourdonne Pour lui parler de toute urgence Je lui ai adressé un appel Mais elle m’a mis en instance J’ai patienté, là, tout près d’elle Aux funérailles d’un ami Soudain son joyeux carillon Fut également enseveli Juste mais fugace oraison A tout instant le tout petit Latent, tintant à ton montant Teinte à tue-tête et retentit Tout en étant atteint à temps
12.
Assistance sociale Jʼai demandé le Rmi Mais je ne suis pas fainéant Moi jʼécris de la poésie Jʼai jamais travaillé autant Une dame me reçoit elle me dit: Vous faites quoi pour vous en sortir ? Jʼhésite un peu puis je lui dis: Des chansons, ça va aboutir Elle me regarde avec pitié Ou bien est-ce du désespoir ? Me dit: faut cesser de rêver Lʼétat nʼentretient pas des loirs Lʼassistante sociale Me veut du mal Sans conversion Jʼai pas un rond Il faut quʼjʼavale Sa pʼtite morale Sans le sermon Jʼai pas dʼtampon Deuxième rendez-vous elle me dit: Alors, toujours pas de métier ? Quelquʼun commʼ vous cʼest du gâchis Je lui reparle de mon projet: Laissez-moi produire de lʼesprit Pendant que dʼautres font leur beurre Pour si peu de sous consentis Moi, Madame, jʼemplirai des coeurs Elle me fait signer la promesse De chercher un emploi sérieux Moi jʼai des créanciers aux fesses Je veux bien signer ce quʼelle veut Lʼassistante sociale Me veut du mal Sans conversion Jʼai pas un rond Il faut quʼjʼavale Sa pʼtite morale Sans le sermon Jʼai pas dʼtampon Cette fois elle brandit la photo Dʼun champion cycliste quʼelle me vante Faudrait que je trempe mon maillot Je ris jaune, je crois quʼelle déjante Jʼavais quʼà opter pour la cloche Être absolument conséquent Ah madame, jʼadmets ce reproche Je ne suis pas si complaisant Ma famille, dites-vous, mes amis ? Déjà mis à contribution Jʼai eu mon lot de sympathie Et ce quʼil faut dʼhumiliation Lʼassistante sociale Le prend très mal Sans insertion Jʼai pas un rond Si je ravale pas ma morale Si je fais front Jʼai pas dʼtampon Et quand ça serait une chimère Cette bête là, elle me vient de loin Ayant agrippé sa crinière Je monte à cru et je vais bien Jʼaimerais bien rester sous un toit Mʼalimenter et parfois boire Comment convaincre ces gens là ? Jʼai déjà du mal à y croire Artiste sans gloire, tʼas la vie dure Ton genre nʼa pas droit de cité Ils feront tout pour que lʼusure Ait raison de ton échappée Lʼassistante sociale Me comprend mal Bonnes intentions Ou frustrations ? Jʼai pas lʼmoral Cʼest pas social Y a du pognon Révolution!

about

Enregistrement, mixage et mastering : Max Jesion, studio Bopcity, Le Pré-Saint-Gervais, hiver 2013.

Tony Abdo : chant, guitare.
Richard Apté : contrebasse.
Franck Camerlynck : batterie, percussions, tambourins.
Rodrigue Fernandes : accordéon.
Hervé Morisot : guitares, banjo.
Frédéric Truet : sax, flûte, ocarina, clarinette.

credits

released September 17, 2014

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about

Tony Abdo Paris, France

Amoureux des mots comme Brassens, matheux comme Vian, méditérranéen oriental comme Moustaki, alcoolique et obsédé comme Bukowski et Gainsbourg (ou vices versa), gémeau comme Dylan, myope comme Annegarn... Tony Abdo devrait être complétement schizo... mais pas du tout, c'est un garçon simple ! ... more

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